Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



samedi 28 mai 2011

Le charme des roses... troisième partie

Après un petit détour par les massifs du sous-bois, revenons aux roses du jardin. Leur floraison a été en général hâtive mais relativement éphémère pour certaines. Arroser ne sert pas à grand chose car la terre est fraîche en profondeur ; elles souffrent essentiellement de la chaleur.

La capricieuse Madame Isaac Pereire m'a donné quelques soucis. Je l'ai plantée sous forme de rosier grimpant sur un arceau. Elle paressait, prenait son temps.  Je l'ai  installée un peu plus loin, sur une échelle. Là elle a carrément boudé ! Je l'ai donc déplacée à mi-ombre cette fois et je l'ai conduite en arbuste. Je pense qu'elle apprécie maintenant sa situation puisque qu'elle commence à fleurir abondamment. 


Mme Isaac Pereire - Garçon 1881 - Bourbon

Nevada est un rosier que je possédais dans un précédent jardin. J'ai oublié de prélever des boutures en déménageant. Regrettant ce bel arbuste au bois rouge et à la floraison virginale, je viens de l'installer ici. Il grandit vite et commence déjà à fleurir. La photo n'est pas fameuse mais l'arbuste est encore bas et il faut se contorsionner pour photographier !


Nevada - Dot 1927 - Hybride de Moyesii
 
Buff Beauty est un rosier que l'on rencontre souvent dans nos jardins. Ce pied là est une bouture qui a bien failli disparaître à la fin de l'hiver : le bois avait gelé. J'ai coupé ras et... je l'ai oublié ! Il repart de plus belle. Heureusement car entre temps j'avais supprimé le pied mère !

Buff Beauty - Bentall 1939 - Hybride de Moschata


La suivante est une rose moderne : Elle. Je l'avais repérée dans un jardin des Alpes-Maritimes, à Biot. Sa végétation reste modeste chez moi mais ce rosier remonte bien. Cette année la fleur est  très colorée alors qu'habituellement c'est  une rose aux tons changeants, du rose au chamois clair.

Elle - Meilland - Hybride moderne

 La classique Rose de Rescht...

Rose de Rescht - Damas - origine inconnue


Ferdinand Pichard est  une belle rose panachée. On dit qu'elle accepte la mi-ombre mais j'ai dû la déplacer au soleil pour qu'elle fleurisse convenablement.

Ferdinand Pichard - Tanne 1921 Hybride


Une autre rose moderne : Deborah. Un arbuste solide au feuillage brillant, bien remontant.



Et aussi une belle inconnue... une rose moussue  qui m'a été offerte par des amis Develçois. Elle est merveilleusement parfumée.



Il serait difficile de faire un billet pour chaque rose du jardin. Nous y serions encore à Noël ! Quoiqu'à cette époque là, certains rosiers ont encore quelques fleurs !

jeudi 26 mai 2011

Cornus kousa chinensis : une somptueuse floraison !


Les rosiers sont pratiquement tous en fleurs. Il en reste beaucoup à vous montrer et avant de continuer leur présentation, je voudrais vous parler du Cornus kousa chinensis du sous-bois qui fleurit depuis presque deux semaines.



Il a pris le relais du Cornus florida qui a tant fleuri ce printemps. Je l'ai planté il y a une petite dizaine d'années. Il n'était pas très équilibré car formé de deux troncs. Mais je n'ai trouvé que celui-là chez les pépiniéristes des environs. On le trouve maintenant très facilement près de chez soi...
Je ne pensais pas le voir grandir si vite aussi je l'avais installé sous les branches d'un grand érable champêtre. Gêné également par les bambous voisins, il a poussé tout de guingois.


Ca ne l'empêche pas de fleurir abondamment, exception faite du printemps dernier, car l'hiver avait été particulièrement rigoureux. Et finalement ce port un peu lâche me plaît bien. Les bractées forment une sorte de coulée qui descend jusqu'au sol.


A son pied, les traditionnelles plantes de mi-ombre, voire d'ombre.


De gauche à droite : Hosta albomarginata, Epimédiums, Carex, Hostas : "June", "Halcyon", "Night before Christmas", Spirée "Pink Ice".
Devant : Hosta "Hanky Panky", Heuchera "Hercules", Hosta "Whrilwind, Aquilegia "Black & White", Hosta "el Nino".


Bon, en ce qui concerne la fleur,  pour ceux qui l'ignorent, je rappelle qu'elle est constituée d'un amas de glomérules (la petite boule verte au milieu), entouré de quatre bractées blanches. Autrement dit, ce sont les bractées qui font tout le charme de cet arbuste.

Cet automne, j'ai planté un Cornus kousa chinensis "Great Star" (clic) . Cet arbuste estampillé "Vasterival" était assez coûteux mais puisqu'on annonçait une floraison plus tardive, je me suis dit que ce serait bien intéressant d'avoir des fleurs deux fois plus longtemps ! Or, "Great Star" a déjà commencé une timide floraison et  à première vue, ses premières bractées ne semblent  pas différentes de celles du premier spécimen ! Il est encore jeune et l'avenir nous dira si j'ai eu raison de le choisir.

mardi 24 mai 2011

Athyrium niponicum en bonne compagnie

Le 2 février dernier,  mon billet concernait les fougères persistantes du jardin. Par conséquent Athyrium niponicum, puisque caduque, n'y figurait pas. Cette jolie fougère appelée aussi fougère "Arc-en-ciel", attire maintenant l'attention.  Donnons-lui donc la vedette.

Mais commençons par un petit retour en arrière :  en mars, elle sort timidement de terre. Regardez bien  sur la gauche, voyez-vous ses petites frondes enroulées ?



Et voilà... deux bons mois ont passé. :




Elle est en bonne compagnie, notamment  auprès de Heuchera "Mystic Angel" à sa droite :




 et auprès de Heuchera "Silver scrolls" à sa gauche :



avec bien entendu les petits saxifrages qui traînent un peu partout en bordure des massifs.

Si vous souhaitez l'adopter au jardin : cette fougère caduque se plante à l'ombre ou à mi-ombre dans un sol léger et humifère. Son feuillage est  gris bleuté métallique ; les tiges et les nervures sont rouge sombre. Elle ne requiert aucun soin particulier.

samedi 21 mai 2011

Le charme des roses... deuxième partie

Les roses s'épanouissent les unes après les autres... Voici donc la deuxième partie du précédent billet consacré à ces belles de nos jardins.


City of York - Tantau 1945

C'est un hybride de Wichuraiana  : les Wichuraiana réussissent bien chez moi.

A droite, en situation à l'entrée de la propriété. Pour l'aider à grimper, City of Yord est adossé à une échelle en bois  réalisée par mon mari. Vous verrez l'échelle plus en détail avec "Rose de Monplaisir" quand cette dernière fleurira.

Ci-dessous, en compagnie de la clématite "Piilu".






Deuil de Paul Fontaine est un centifolia muscosa donc un rosier bien parfumé. Je l'ai eu dans un précédent jardin et je l'appréciais tellement, que je l'ai introduit ici il y a deux ans.


Deuil de Paul Fontaine - Fontaine 1873

Rosy Cushion - Briant 1979


Rosy Cushion n'est pas très répandu. On le trouve encore chez un ou deux rosiéristes. J'en ai trois exemplaires apportés sous forme de boutures d'un précédent jardin.
Il fleurit tout l'été, sans interruption. Et pas seulement une rose par-ci, par-là ! Je veille cependant à supprimer régulièrement les bouquets défleuris.
Je le photographierai bientôt en pleine floraison.
J'ajouterai qu'il n'est jamais malade.








Messara - Sauvageot - Hybride moderne

Messara est une obtention de Sauvageot,  rosiériste Franc-Comtois. Elle a une excellente remontée et s'accorde tout à fait au feuillage pourpre du pommier voisin.









Rosa chinensis mutabilis

Ce rosier de Chine a été introduit en Europe en 1894. Il fleurit tout l'été dans des tons changeants, du rose au saumon. C'est une bouture que j'ai installée près de la barrière du potager. On dit parfois qu'il est frileux. Il a mis du temps à s'installer mais cette fois, il est lancé.



  

 







Gruss an Aachen - Geduldig 1909
Gruss an Aachen ou plus simplement "Salut à Aix-la-Chapelle".  
 
 
















Paul Neyron - Levet 1869


 



Paul Neyron pousse en bas de la pinède dans un sol particulièrement ingrat. Les tiges plient sous le poids de ses fleurs globuleuses.


Il a été le premier à fleurir et ses roses commencent à fâner. A vrai dire, il fait si chaud !


Et aussi la délicate Madame Félicité Hardy ou Rosa centifolia Alba... Toute chiffonnée et reconnaissable à son oeil vert. Elle m'a donné quelques soucis et j'ai fait preuve de beaucoup de patience avec elle... C'est peut-être pour cette raison qu'elle est l'une de mes préférées ! Son parfum est très délicat. A noter que ce rosier de Damas ne remonte pas et qu'il affectionne la mi-ombre.


madame Félicité Hardy - Hardy 1832


Voilà pour cette deuxième partie. Le troisième volet consacré aux roses arrivera dans quelques jours.

jeudi 19 mai 2011

Massif de mi-ombre sous le Cercidiphyllum et le Liquidambar styraciflua


Début février, je commençais le nettoyage de printemps dans le massif du cercidiphyllum et du liquidambar styraciflua. Trois mois ont passé et la végétation est maintenant foisonnante. Malgré la sécheresse les végétaux prospèrent : ils ont été compostés généreusement lors de la remise en état du massif et bénéficient maintenant de la fraîcheur de la forêt.

Pour le moment ce sont principalement les feuillages qui se sont développés. D'ici quelques temps ils seront accompagnés par les floraisons des alchémilles, hémérocalles, géraniums vivaces ou heuchères. Ces plantes sont robustes et se développent rapidement pour la plupart. En outre, bien qu'elles ne soient pas rares, elles se déclinent en de nombreuses variétés. 

Pour moi qui jardine et entretient seule les nombreux massifs, il est important de choisir des végétaux qui ne réclament  pas de soins compliqués (ou peu écologiques) et  pas d'arrosage à tout-va...


Au 10 avril, la végétation redémarre...
Au fond à gauche, Persicaria "Painter's palette" prend son essor. Au centre, les frondes naissantes du Polystichum polyblepharum s'harmonisent aux feuilles d'Heucherella "Sweat Tea"...



Un mois plus tard... A droite, la persicaire continue à se développer parmi les nombreux hostas : "Striptease", "August Moon", "Cherry Berry", "Eskimo Pie", "Kabitan", "Touch of Class". J'en oublie certainement...
Le tout nappé d'un brouillard de saxifrages.


Contre champ de la photo précédente... Toujours des hostas, puis des brunneras, hémérocalles diverses,  carex, miscanthus, astilbes...















 



Quelques détails de ce massif :

Corydalis flexuosa disparaîtra après sa floraison pour laisser la place au Tricyrtis hirta. Ses fleurs bleues tubulées sont assorties à la floraison légère du Brunnera macrophylla "Jack Frost". Le Lamier "Herman's Pride" aux fleurs jaunes, est persistant (et pas envahissant du tout !).

Lamier "Pink Pewter", Brunnera macrophylla "Variegata", Carex "Evergold", Hémérocalle "Golden Zebra" au joli feuillage panaché et Heuchera "Green Spice".



Ce massif restera attrayant jusqu'à l'arrivée des premières gelées. Mais vous aurez l'occasion de le revoir au cours de la saison pour suivre son évolution.




 

mercredi 18 mai 2011

Lychnis flos-cuculi - Silène à fleur de coucou


Aujourd'hui, quelques fleurs sans prétention... Bien que modestes, elles font quand même leur petit effet au jardin.

Connaissez-vous cette petite vivace discrète : le Lychnis flos-cuculi ou Silène à fleur de coucou ?


C'est une plante des prairies humides qui a tendance a disparaître dans son habitat naturel. Bien que ce Lychnis apprécie les terrains frais, le bord d'un plan d'eau par exemple, il supporte parfaitement les terrains secs au soleil ou à mi-ombre.  Haut d'une trentaine de centimètres, Lychnis flos-cuculi  commence à fleurir quand chante le coucou, ce qui lui vaudrait son nom.  

Les primères japonaises parmi les Brunnera macrophylla "Jack Frost" : leur floraison "en étages" dure longtemps.


L'ancolie "Yellow Queen", ici sur fond de Sambucus nigra "Madonna", est plus tardive que ses consoeurs. Chez moi, elle fleurit habituellement fin mai/début juin. Cette année elle est en avance.



Anchusa azurea (la buglosse) fleurit en compagnie des Phlomis suffruticosa. Ces plantes, installées au fond de la grande rocaille, m'ont été offertes il y a quelques années par deux amies jardinières. La buglosse se multiplie par bouture de racine quand elle ne se ressème pas. Exposition ensoleillée et sol bien drainé pour les deux.


Et voici la première floraison du Buddleia alternifolia, constituée d'une multitude de fleurettes disposées tout au long des rameaux retombants. Je l'ai planté l'automne dernier au-dessus du muret qui surplombe le potager : 

 

Les roses continuent à s'épanouir. Ce sera l'occasion d'un prochain billet avec peut-être des photos d'ensemble. D'ici là j'aurai eu l'occasion de tondre la pelouse qui commence à reverdir depuis la petite pluie du week-end dernier.


lundi 16 mai 2011

Les premiers géraniums vivaces fleurissent

Entre deux ondées j'ai fait le tour du jardin. Plusieurs variétés de géraniums vivaces sont maintenant en fleurs et accompagnent la floraison des rosiers.
Qui pourrait se passer des géraniums vivaces ? Pour ma part, je les utilise largement ; ils se multiplient rapidement et c'est bien intéressant dans un  jardin assez grand.
Ils ne sont jamais malades, et à quelques exceptions près, résistent parfaitement à la sécheresse. Leurs feuillages ont de formes, des couleurs ou des panachures variées. En associant différentes variétés, on arrive à fleurir le pied des arbustes et des rosiers tout l'été et jusque tard en automne.

Tout d'abord, deux géraniums phaeum qui eux prospèrent bien mieux à mi-ombre. Comme tous les phaeum, ils apprécient un sol frais quand ils sont plantés au soleil :


Geranium phaeum "Samobor", même défleuri, reste intéressant grâce à son  beau feuillage maculé de brun/pourpre.




A droite, "Samobor" en compagnie des fleurs vaporeuses du saxifrage, et des feuillages de l'heuchère "Silver Scrolls" et Athryum niponicum "Red Beauty".





Geranium phaeum "Margaret Wilson" est plus petit. Il ne s'étoffe pas bien vite.  Son atout :  un joli feuillage panaché qui éclaire les coins d'ombre. Je l'ai associé à des vivaces au feuillage doré


 






















Geranium ibericum "Vital", très prolifique.


 
 Le petit géranium de Cambridge : geranium cantabrigiense "Biokovo". Il est intéressant en bordure en raison de sa petite taille et de son feuillage persistant.


Geranium magnificum "Anemoniflorum"  fleurit en juin et juillet.





 
Le très classique Geranium endressii "Wargrave Pink" qui me suit de jardin en jardin car il fleurit longtemps.



Et maintenant, un hybride de mon jardin... Je l'ai trouvé parmi les G. endressii. La fleur est assez petite mais très lumineuse :


 
 
 
Geranium "Tiny monster" : croisement de géranium sanguineum X geranium psilostemon. Il est  parfaitement résistant à la sécheresse.
 
 
 
 
"Johnson' s blue". Une ancienne variété. On a fait mieux depuis mais c'est le tout premier géranium vivace que j'ai planté dans un précédent jardin.



 "Patricia" très lumineux.  Il pousse dans un sol très sec, sous les pins ! Je l'ai associé à des fétuques bleues pour atténuer sa couleur vive. Il est l'un des premiers à fleurir et ne s'arrêtera qu'avec les gelées.











 



Geranium "Nimbus". au fin feuillage très découpé. Mais quelle idée de l'appeler ainsi ; il n'a rien d'un nain : il grimpe au milieu du feuillage des spirées "Golden Princess".







Le délicat géranium oxonianum "Katherine Adèle" : son feuillage  maculé de brun est très décoratif.


 
Je possède modestement une vingtaine de variétés de géraniums vivaces. C'est vraiment peu au regard de ce qui existe. D'autres photos suivront au fur et à mesure des floraisons. Mais de toutes façons vous les retrouverez fréquemment au détour d'un massif.