Je ne vous ai pas encore parlé de mon coin "potager" ! Alors, pour changer un peu...
Au printemps 2007, j'ai décidé de créer un petit potager. Nous avions un assez grand jardin et pas une salade à nous mettre sous la dent, ça n'allait pas... Je ne voulais pas quelquechose d'immmense non, juste un coin avec quelques légumes bien frais pour les mois d'été passés en famille.
Sous un soleil de plomb, j'ai commencé à enlever le gazon et j'ai bêché un premier carré. Je ne pouvais pas faire plus : j'avais l'impression d'enfoncer ma bêche dans du béton ! Cette année là nous avons récolté des tomates, des salades, des oignons blancs ou rouges. L'année suivante j'ai doublé la surface.
Entre temps mon mari avait aménagé une sorte de restanque sur le talus surplombant le jardin. C'est donc là que j'ai déménagé les groseillers et les cassissiers et là aussi que je sème les légumes encombrants : courgettes (les rondes, de Nice) et potimarrons (bien meilleurs que les potirons).
Voici une vue depuis le jardin "du dessus"... les légumes sont bien développés mais les annuelles semées ce printemps ne fleuriront que d'ici quelques semaines.
Une petite barrière a été installée pour matérialiser ce potager. Le rosier "Pirontina" y grimpe en compagnie de la clématite "Hagley Hybride".
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Pirontina (Pironti - 1975) |
Plus loin, c'est "Rosa Chinensis mutabilis" qui côtoie la barrière, lasurée dans un ton doux qui s'accorde avec la couleur des roses.
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Rosa Chinensis mutabilis |
Une mûre sans épine et un houblon ont vite colonisé les murs. Récemment nous avons ajouté une vigne.
Les tomates se portent bien ; cette année il faisait tellement chaud que je n'ai pas pulvérisé de bouillie bordelaise. Par contre j'ai mis une grosse poignée d'orties hachées au fond des trous de plantation. Et je plante des tagètes à proximité pour éloigner les insectes.
Les tuteurs en bois de mon ancien jardin étaient en bien mauvais état et nous en avons fait des allume-feu. En guise de tuteurs pour les tomates, j'utilise maintenant des tuyaux de cuivre. Je les avais repérés dans le matériel de mon mari, (de trop petite section pour l'alimentation en eau, m'a t'il dit...). Comme je suis parfois distraite, je les ai chapeautés avec de petits pots en terre cuite, afin de me protéger les yeux.
Je n'utilise pas d'engrais ; je me contente d'épandre du compost grossier avant le bêchage. En fin de saison je conserve les tagètes défleuries, les pieds de haricots, pour les enfouir également.
Le sol est acide ici et j'ai tout un coin envahi par la prêle. Je la récolte pour les purins. De même que la consoude plantée au potager. Les orties sont à disposition à deux pas, dans les champs environnants.
Le printemps chaud a favorisé la croissance des haricots qui commencent à fleurir.
Les oignons sont des oignons
rouges pour les salades d'été.
En plus des tagètes au pied des tomates, je sème des capucines : bien que je ne me souvienne pas avoir eu des pucerons, c'est sur les capucines qu'ils iraient s'installer en priorité. Autrefois, je semais des fèves qui avaient la même utilité. Mais les fèves, c'est bien encombrant... et les capucines c'est joli dans les salades et les graines peuvent être utilisées comme les câpres. Je conserve également les semis naturels de fleurs : soucis, bourrache, cosmos sulfureus...
Et puis dans mes potagers successifs j'ai toujours semé des oeillets de poètes. Souvenirs d'enfance, dans le jardin de ma grand-mère maternelle...
Ces oeillets de poète, ou
bouquets parfaits comme les appelait ma grand-mère, attirent de bien jolis visiteurs.
Le 2 juillet prochain je participerai à l'opération "Entrez dans mon jardin naturellement", dans le cadre de la Charte régionale "Jardiner, naturellement !". Mais je vous en reparlerai bientôt.