Ce jardin est parti ... de rien ! Sur ce terrain de 37 ares, il n'y avait que des ronces, des arbres en rangs serrés ; certains sapins mesuraient plus de 30 mètres de haut !
Nous avons cependant été séduits par cet environnement privilégié et nous avons vite réalisé que la colline boisée qui jouxtait la propriété, formerait un merveilleux arrière-plan pour le jardin que je souhaitais réaliser.
La particularité des Pins Noirs réside dans les ambiances très contrastées qui se côtoient au jardin : rocaille sèche sous la pinède, mais aussi massifs verdoyants dans la fraîcheur du sous-bois.



jeudi 30 juin 2011

Rosiers Pirontina, Elle, Crimson Shower et compagnie...

La plupart des rosiers du jardin ont terminé leur première floraison et s'apprêtent à remonter. Quelques-uns, plus tardifs animent encore les massifs.

C'est le cas du rosier Pirontina, qui escalade la barrière du potager.







Ce rosier grimpant  à petites fleurs groupées est une obtention  Pironti de 1975. Il fleurit abondamment et remonte très bien. Il est dommage de ne pas le voir davantage dans nos jardins.

Le rosier moderne "Elle" de Meilland au beau feuillage sombre remonte déjà !



"Crimson Shower", un rosier liane qui vient d'arriver au jardin,. C'est le cadeau d'une amie qui devait s'en défaire. J'avais envisagé de l'installer sur un pilône. Je crois bien qu'au vu de sa vigueur je vais le faire courir sur une arche dès cet automne ! C'est une obtention Norman de 1951 aux bouquets de petites fleurs groupées d'un rouge cerise très lumineux.




Abraham Darby, qu'on ne présente plus, presque étouffé par un pied du géranium "Nimbus". Quand je vois la taille de <Nimbus,  je me dis qu'il est bien mal nommé !





Au pied des rosiers, le géranium "Patricia" fleurit inlassablement. Il a parfaitement résisté à la sécheresse au bord de la pinède...





Et je terminerai ce billet avec une photo de "Mozart". Et oui, encore lui ! Pour être honnête, la photo est de la semaine précédente. Il commence maintenant à défleurir, pour repartir bientôt de plus belle.

lundi 27 juin 2011

Les hémérocalles entrent en scène !

Les hémérocalles entrent en scène, avec quand même un peu d'avance cette année. J'apprécie tout particulièrement ces vivaces  parfaitement rustiques, qui supportent le soleil mais ne sont pas gênées par l'ombre. Et il y en a pour tous les goûts :  des grandes, des petites, des remontantes, des parfumées... dans tous les coloris excepté le bleu.

Elles ne fleurissent pas toutes en même temps, heureusement. Alors voici un aperçu des toutes premières.  


Shibui Splendor - Minson 1974





















Rose Emily -  Pierce 1982

 

Fairy Tale Pink - Pierce 1981
 



Hémérocalle jaune,   nervure blanche et coeur jaune citron, dont j'ignore le nom.


















L'hémérocalle jaune que je vous ai montrée  dans la grande rocaille est ici à mi-ombre en compagnie de la persicaire "Painter's palette".


   
Attention maintenant, ça va "flasher" !

Hémérocalle "Matt"











Cette hémérocalle est plantée près du rosier "Tequila" dans un coin jaune/orange/rouge à proximité du potager.


Tequila - Meilland- rosier moderne

Dans le même coin, une inconnue encore, florifère et bien remontante (le petit pavot somnifère est un intrus !) :





















Hémérocalle vient du grec  hemero ( un jour) et kallo ( beauté), autrement dit beauté d'un jour.
On les appelle également "Lis d'un jour" : leurs fleurs ne durent qu'une journée mais se renouvellent sans cesse selon la grosseur des touffes.
Elles poussent au soleil ou à mi-ombre, en tous sols frais de préférence .
Cependant, il m'arrive de les planter en sol sec ce qui ne les gêne pas car j'ai pour habitude de les composter généreusement en automne et au printemps.
L'ajout de compost est d'ailleurs recommandé au pied des hémérocalles. Elles se multiplient par divisions des touffes.

vendredi 24 juin 2011

Hydrangeas serrata "Shishima" et "Beni Yama"


Aujourd'hui, je vais vous parler de  Hydrangea serrata "Shishima" et Hydrangea serrata "Beni Yama", tous deux en fleurs en ce moment. (Je viens de m'apercevoir que les Hydrangeas serrata sont les plus nombreux aux Pins Noirs).

Le synonyme d'Hydrangea serrata est Hydrangea macrophylla acuminata. Les Anglais le nomment "Tea of Heaven" ou encore "Mountain Hydrangea".
Les inflorescences regroupent de petites fleurs fertiles au centre, entourées de fleurs stériles à 4 sépales, un peu plus grandes et plus claires. La couleur de ces hydrangeas varie avec le PH du sol.

J'ouvre ici une petite parenthèse pour les "mordus (les autres iront au paragraphe suivant !) : dans mon précédent billet, je vous ai parlé de "Precioza" (clic)  . Je l'ai présenté comme un serrata alorsque ses fleurs sont en boule.  Aurais-je perdu la... tête ? Et bien non !  Je précise que  "Precioza" est bien classé dans les serrata mais qu'il forme une exception : il se situe en fait entre en macrophylla et un serrata. Mais je n'en sais pas plus sur la question...

Mais revenons aux hydrangeas annoncés plus haut. Voici tout d'abord Hydrangea serrata "Shishima" (tout simple malgré son nom !)





















Hydrangea serrata "Shishima"




















Bien que planté dans une partie assez froide du jardin, Hydrangea serrata "Shishima" produit chaque année une profusion de petites têtes aux sépales d'un joli rose frais, entourant un coeur plus foncé. Il est accompagné au jardin par des astilbes roses plantées à son pied.


Et maintenant voici Hydrangea serrata "Beni Yama" (juste devant "Annabelle" que l'on retrouve partout dans le jardin !) : 











Les inflorescences de "Beni Yama" sont d'un coloris un peu plus clair que le précédent en début de floraison. Elles se teintent rapidement de rose puis de rouge. Autre atout de "Beni Yama" : son  magnifique feuillage d'automne qu'il arbore d'ailleurs dès la mi-août. Vous remarquerez sur les photos (prises ces jours derniers) que les feuilles sont déjà nuancées de pourpre.
Hydrangea serrata "Beni Yama"


Ces deux hydrangeas apprécieront un sol frais, à mi-ombre, voire à  l'ombre. Pour ma part je les composte abondamment au printemps et en automne j'étale à leur pied un matelas d'aiguilles de pin pour les protéger des rigueurs de nos hivers Francs-Comtois. A tailler au printemps au-dessus d'un bourgeon, après avoir supprimé les rameaux grêles et les bois morts.

mercredi 22 juin 2011

Hydrangea serrata "Precioza" et Hydrangea arborescens "Annabelle"

Le jardin  possède une vingtaine de variétés d'hydrangeas. Mais aujourd’hui je commencerai par ceux dont je ne pourrais pas me passer : Hydrangea serrata « Precioza » et Hydrangea arborescens « Annabelle ».

Je vous vois venir ; vous allez me dire que l'on rencontre ces deux hydrangeas partout ! Mais que voulez-vous,  je ne peux pas m'empêcher de les photographier ! Et puis, ils ne sont pas bien exigeants et s'il n'en reste que deux...
  
Je cultive l’Hydrangea serrata « Precioza » depuis de très nombreuses années. J’ai donc amené dans mes bagages quelques boutures de cet arbuste des plus faciles à vivre. Le charme de cet Hydrangea provient de l’évolution de la couleur des fleurs, mais aussi du feuillage, tout au long de la saison. Les fleurs sont tout d’abord vert/jaune, puis deviennent rose tendre et enfin fanent en rouge.








Ici "Precioza" est associé au Cornus "Elegantissima" et à la Spirea "Anthony Waterer" et son pied est protégé du soleil par Houttuynia cordata "Chameleon". D'autre part, le feuillage de ce dernier s'accorde tout à fait à celui de l'hydrangea.




J'ajouterai que l'Hydrangea serrata « Precioza » accepte le soleil si son pied est au frais !

J'ai apporté également de mon ancien jardin quelques boutures de l’Hydrangea arborescens « Annabelle ». On ne le présente plus : il pousse partout et supporte même la sécheresse. Il s’étend rapidement pour former de belles touffes qui apportent de la lumière dans les massifs. Une petite précision quand même pour celles ou ceux qui voudront l'adopter, il fleurit sur le bois de l’année et si on souhaite obtenir des inflorescences spectaculaires, il convient de le tailler assez court. Je préfère pour ma part des têtes un peu moins grosses ce qui évite de voir les branches s'écrouler en cas d'orage.

"Annabelle" associé à Cornus "Elegantissima" et à Miscanthus sinensis.


"Annabelle" et un jeune pied de "Precioza" :


Les floraisons des autres hydrangeas vont s’échelonner dans les semaines à venir. Tous resteront attrayants jusqu’aux premiers froids. Je vous les présenterai prochainement.

samedi 18 juin 2011

Le potager... tout beau, tout bon !

Je ne vous ai pas encore parlé de mon coin "potager" ! Alors, pour changer un peu...
Au printemps 2007, j'ai décidé de créer un petit potager. Nous avions un assez grand jardin et pas une salade à nous mettre sous la dent, ça n'allait pas... Je ne voulais pas quelquechose d'immmense non, juste un coin avec quelques légumes bien frais pour les mois d'été passés en famille.
Sous un soleil de plomb, j'ai commencé à enlever le gazon et j'ai bêché un premier carré. Je ne pouvais pas faire plus : j'avais l'impression d'enfoncer ma bêche dans du béton ! Cette année là nous avons récolté des tomates, des salades, des oignons blancs ou rouges. L'année suivante j'ai doublé la surface. 
Entre temps mon mari avait aménagé une sorte de restanque sur le talus surplombant le jardin. C'est donc là que j'ai déménagé les groseillers et les cassissiers et là aussi que je sème les légumes encombrants : courgettes (les rondes, de Nice) et potimarrons (bien meilleurs que les potirons).

Voici une vue depuis le jardin "du dessus"... les légumes sont bien développés mais les annuelles semées ce printemps ne fleuriront que d'ici quelques semaines.


Une petite barrière a été installée pour matérialiser ce potager. Le rosier "Pirontina" y grimpe en compagnie de la clématite "Hagley Hybride".

Pirontina (Pironti - 1975)

Plus loin, c'est "Rosa Chinensis mutabilis" qui côtoie la barrière, lasurée dans un ton doux qui s'accorde avec la couleur des roses.


Rosa Chinensis mutabilis

Une mûre sans épine et un houblon ont vite colonisé les murs. Récemment nous avons ajouté une vigne.



Les tomates se portent bien ; cette année il faisait tellement chaud que je n'ai pas pulvérisé de bouillie bordelaise. Par contre j'ai mis une grosse poignée d'orties hachées au fond des trous de plantation. Et je plante des tagètes à proximité pour éloigner les insectes.

Les tuteurs en bois de mon ancien jardin étaient en bien mauvais état et nous en avons fait des allume-feu. En guise de tuteurs pour les tomates, j'utilise maintenant des tuyaux de cuivre. Je les avais repérés dans le matériel de mon mari,  (de trop petite section pour l'alimentation en eau,  m'a t'il dit...).  Comme je suis parfois distraite, je les ai chapeautés avec de petits pots en terre cuite, afin de me protéger les yeux.


Je n'utilise pas d'engrais ; je me contente d'épandre du compost grossier avant le bêchage. En fin de saison je conserve les tagètes défleuries, les pieds de haricots,  pour les enfouir également.

Le sol est acide ici et j'ai tout un coin envahi par la prêle. Je la récolte pour les purins. De même que la consoude plantée au potager. Les orties sont à disposition à deux pas, dans les champs environnants.








Le printemps chaud a favorisé la croissance des haricots qui commencent à fleurir.
Les oignons sont des oignons rouges pour les salades d'été.









En plus des tagètes au pied des tomates, je sème des capucines : bien que je ne me souvienne pas avoir eu des pucerons, c'est sur les capucines qu'ils iraient s'installer en priorité. Autrefois, je semais des fèves qui avaient la même utilité. Mais les fèves, c'est bien encombrant... et les capucines c'est joli dans les salades et les graines peuvent être utilisées comme les câpres. Je conserve également les semis naturels de fleurs : soucis, bourrache, cosmos sulfureus...

Et puis dans mes potagers successifs j'ai toujours semé des oeillets de poètes. Souvenirs d'enfance, dans le jardin de ma grand-mère maternelle...







Ces oeillets de poète, ou bouquets parfaits comme les appelait ma grand-mère, attirent de bien jolis visiteurs.
















Le 2 juillet prochain je participerai à l'opération "Entrez dans mon jardin naturellement", dans le cadre de la Charte régionale "Jardiner, naturellement !". Mais je vous en reparlerai bientôt.


vendredi 17 juin 2011

Rosiers Veilchenblau, New Dawn et Soirée de Bonheur

Les premiers arceaux installés au jardin, à l'entrée du potager, supportent le rosier "Veilchenblau" d'un côté, et le rosier "New Dawn" de l'autre.



Veilchenblau est une obtention Schmidt de 1908. Ses petites fleurs en bouquet arborent une couleur inhabituelle :  bleu violet, avec un coeur blanc. On l'appelle donc également "Blue rambler", "Violet blue",  ou "Bleu violet". Ce rosier non remontant est bien parfumé et ses rameaux sont inermes.



Quant à New Dawn, on le rencontre souvent dans les jardins. Cet hybride de wichuraiana est une mutation de Dr W. Van Fleet. Pour la petite histoire, il a été découvert en 1930 par Dreer dans le jardin de Somerset Rose Nursery. Ses grandes fleurs groupées sont rose pâle. Il est bien remontant et supporte la mi-ombre.  A noter que "Pink Cloud" est un sport de New Dawn.





Un rosier moderne maintenant avec "Soirée de Bonheur", une obtention de Croest. C'est l'un des tout premiers rosiers plantés au jardin. Ses fleurs simples rose saumoné sont groupées en bouquets qui défleurissent proprement. Il n'y a pas de vilaines fleurs momifiées  sur les rameaux ; la rose pâlit et perd tout à coup ses pétales.  Des cynorodhons cylindriques apparaissent rapidement. Il convient bien entendu de les couper pour que le rosier refleurisse bien vite. Il lui arrive de porter encore quelques fleurs à l'approche de Noël ! A noter que le support est une fabrication "maison" de mon mari bricoleur.